Groupe scolaire Kerisbian, Brest 29
Maître d’ouvrage : Ville de Brest
Programme : Reconstruction d’un groupe scolaire : de 5 classes élémentaires, une classe Ulis, 4 classes maternelles avec atelier commun, restauration et espaces extérieures pour chaque section. Une salle de motricité ouverte sur le quartier et une halte d’accueil en lien avec le foyer laïque de Saint Marc et un logement de fonction.
Calendrier : Concours déclaré infructueux décembre 2019
Surface SDO : 2466m²
Coût : GS : 4 502 000€HT
Caractéristiques HQE : E2C2, BBCA niveau standard
Co-traitants : Oteis : Bet TCE et HQE/ CDLP : Economiste / Acoustibel : Bet Acoustique
Caractéristiques techniques : mur à ossature bois en sur les classes, bardage bois et préau en ossature bois et couverture en polycarbonate coloré.
Implanté dans l’un des sept quartiers de Brest, à Saint Marc, le site se localise entre les rues de Quimper et de Verdun. Ce site s’inscrit dans un tissu essentiellement pavillonnaire – les quelques collectifs le long de la rue de Quimper faisant exception.
Autre caractéristique majeure du lieu : sa topographie. Trois plateaux distincts délimités par des haies végétales remarquables structurent le terrain.
Le projet a pris appui sur ces contraintes pour se développer. L’équipement s’installe entre le foyer laïque et le talus végétal sud existant, en dehors des emprises des bâtis existants. La limite sud crée naturellement une frontière.
Chaque corps de bâtiment est orienté suivant un axe nord-sud. L’idée est d’organiser l’espace suivant des circulations mono-orientées au nord. Les espaces de vie bénéficient systématiquement d’une lumière naturelle venant du Sud.
La topographie du site ne permet pas de créer un seul niveau de plain-pied au rez-de chaussée. Des niveaux décalés sont proposés. La position directe et aisée de la salle associative depuis la rue / le parvis est un acte fort du projet. Son ouverture vers le quartier commence par un accès simple et évident. Elle est l’espace « remarquable » entre la rue et l’équipement permettant : d’affirmer l’image de l’équipement sur l’espace public. Et de faire tampon entre l’espace protégé maternel, refermé par les talus boisés existants, et la rue.
L’identité de l’équipement public trouve sa genèse dans les composants du lieu.
L’idée d’unité est fondatrice dans le sens de regrouper tous les sous-ensembles en un seul tout. La proposition architecturale s’appuie sur la rencontre de l’équipement public comme marqueur de l’espace urbain avec celui du tissu pavillonnaire, élément caractéristique du quartier.
La séquence de l’entrée venant en liaison avec le foyer laïque forme un joint creux. Sa toiture plate en décroché est le lien tendu entre l’école, le foyer laïque et la rue. Cinquième façade du projet, elle est végétalisée.
Les volumes du groupe scolaire se découpent pour disparaître derrière la haie boisée côté rue. Les toits entrent en résonance avec le lieu. Leur échelle s’accorde avec l’affirmation de l’équipement public. Des rubans de couleur s’insèrent au rythme des déploiements des toits : les préaux. En polycarbonate de couleur sur charpente bois, petits parasols ensoleillés : ils viennent animer les espaces extérieurs protégés.
La façade du pignon d’entrée est en bardage bois à lames verticales. Le bois est le matériau fil-conducteur du projet : il est essaimé sur l’ensemble du projet en façades dans les patios et les intérieurs.