Modernisation du terminal du Naye, Saint-Malo 35
Maître d’ouvrage : Sem Breizh
Programme : Reconstruction de La gare maritime et ses espaces connexes ; Réaménagement des terre-plein, Réaménagement de l’interface terminal / Ville et Installation d’un courant de quai
Calendrier : Non lauréat du concours mai 2020
Surface : 6088m² Surface utile bâtiment / 11 605m² surface terre-plein
Coût : 27 500 000€HT
Caractéristiques HQE : Le projet s’inscrit dans une démarche HQE sans objectif de certification, objectif recherché E3C1, niveau RT2012-20% et une production d’ENR de 20KWh/m²SRT.an
Architecte Mandataire :
Joao-Luis Carrilho da Graça
Co-traitants : Ingerop : Bet structure, fluides, VRD et gestion des flux / Base : Paysagiste / Eodd : Bet HQE / CDLP : Economiste / Antea : Bet déconstruction – dépollution / Namixis : SSI / Gotec : OPC
Caractéristiques techniques :
Volume haut et ancrage au sol des assises basses.
Les assises bétons teintées dans la masse sombre, coulées en place et légèrement texturées
Le volume haut : une structure primaire en acier de type Vierendeel qui prolonge la légèreté du bâti, minimise l’encombrement des structures et facilite les grandes portées nécessaires au passage des camions sous le bâtiment. Une structure secondaire en bois complète le dispositif.
Sur le volume haut mise en œuvre de façades double peau avec espace tampon de protection vis-à-vis des conditions extérieures pour les orientations est et ouest, l’ensemble jouant des transparences, des reflets et des variations du ciel breton, de la mer, et des paysages environnants
La recomposition d’ensemble du site s’est appuyée sur trois objectifs qui découlent de l’analyse du territoire sur lequel le projet va s’implanter, de son fonctionnement et de la nécessaire continuité des installations durant les travaux.
Le site de la gare maritime de Saint Malo : un paysage exceptionnel à valoriser. Voir et être vu : l’implantation proposée pour la nouvelle gare s’appuie sur deux points de vue : voir depuis la gare et être vu depuis la ville intra-muros.
Le fonctionnement du port : une nécessaire modernisation. Productivité, stockage, flexibilité : Le fonctionnement du terre-plein a été entièrement recomposé et propose une meilleure productivité, une augmentation de la capacité de stockage et une grande diversité des files.
La continuité des installations existantes : une contrainte incontournable. La faisabilité de réaménagement du terminal existant suppose avant toute chose le maintien de l’exploitation sur l’ensemble de la durée des travaux dans des conditions satisfaisantes.
Le parvis : La première image que l’on a d’une gare est son parvis. L’objectif a été de fluidifier les cheminements piétons et d’en faire une vraie place, ouverte et transformée en promenade piétonne, parsemée d’îlots végétalisés et de bancs pour se poser. Le cordon végétal qui accompagne les vestiges des remparts existants se poursuit de part et d’autre du parvis et offre un couvert de fraîcheur et de repos au droit du bâtiment. Il met à distance du bâti et des piétons les surfaces plus minérales de stationnements.
La gare comme trait d’union entre l’espace public et le terre-plein : Une des premières conséquences de l’implantation de la gare sur le site est d’identifier clairement les espaces publics, accessibles librement aux piétons et aux touristes, de ceux réservés à l’embarquement des véhicules. Cette clarification est magnifiée par le volume exceptionnel du bâti qui s’étire sur toute la longueur du site dans une horizontalité implacable et permet de « séparer et relier » les grands circuits fonctionnels, mais également de profiter des déclivités du site pour offrir de multiples opportunités : passer dessous pour l’accès des véhicules sur le terre-plein ou bien profiter de la vue sur la ville intra-muros et le port depuis les espaces d’accueil du public situés sur le niveau supérieur.
Le terre-plein : Une des premières conséquences du choix d’implantation de la nouvelle gare est à l’évidence l’extension de la surface du terre-plein vers l’est. En effet, le positionnement de la gare s’est décalé de manière conséquente vers l’est et permet d’aménager sur l’arrière tous les espaces de contrôle sans impacter les surfaces de stockage des véhicules.
Clarifier les flux : une réelle flexibilité. La conception du réaménagement du terre-plein s’est appuyée sur la volonté de clarifier les flux et de permettre une réelle flexibilité de fonctionnement dans la capacité de stockage des différentes files en fonction des départs de bateaux. Les lignes jouent ici un rôle prédominant et leur dessin continu et parallèle participe à la simplification du territoire. La figure linéaire proposée pour l’installation de la nouvelle gare est à l’évidence mise en résonnance avec les tracés au sol qui organisent le parcours des véhicules sur le terre-plein. Ce nouveau paysage structure le déplacement et la progression au sein de tout un espace.
La lisière : une noue paysagère est aménagée sur le pourtour du terre-plein et s’enroule tout autour du site : elle accueille un alignement de pins parasols qui viennent ponctuer sa limite. Cette présence végétale confirme l’identité de la parcelle comme un espace particulier qui rassemble et prépare au voyage. Elle fait écho aux remparts de la ville fortifiée qui lui fait face – rempart végétal – et poursuit le paysage déjà présent sur le promontoire de la Cité de Saint Servant avec ses pins maritimes.